Quoi de neuf à New York ? Tous nos plans du moment - Elle (2024)

Quoi de neuf à New York ? Tous nos plans du moment - Elle (1)

Malmenée par les années de pandémie, vidée par la crise, la « Grosse Pomme » n'a pourtant jamais été aussi dynamique. Voici tous nos plans pour la croquer à belles dents.

Par Constance Dovergne

Difficile de savoir à quoi s'attendre lorsque l'on pose un pied dans le New York post : c'est peu dire que ces dernières années ont secoué la ville. En quelques mois, la pandémie a provoqué la fermeture de plus de 5 000 commerces, dont des institutions que l'on pensait immortelles. L'inflation a pris des proportions incontrôlables, et l'immobilier est devenu inabordable. En réaction, des milliers de New-Yorkais ont quitté Manhattan pour des pâturages plus verts (et moins chers), notamment en Floride. La fin d'une ère ? C'est mal connaître la ville, qui n'est jamais aussi bouillonnante que quand elle est challengée.

Le saviez-vous ?

En juin 1975, les touristes atterrissant à l'aéroport JFK étaient accueillis par un « guide de survie » de New York, rebaptisée Fear City. Ces improbables prospectus avaient été imprimés à un million d'exemplaires par le Council for Public Safety, une union de policiers et de pompiers, pour protester face à l'insécurité galopante d'une ville qui s'effondrait sur elle - même. C'était la pire crise de son histoire, et pourtant c'est précisément là que sont nés des courants culturels aussi majeurs que le hip-hop, le street art, la culture drag, le punk. « New York a constamment des ressorts pour repartir », affirme le chef Daniel Boulud. Arrivé dans la ville en 1982, il est devenu une star de la cuisine en prenant les commandes du restaurant Le Cirque, légendaire établissem*nt où se pressait le Tout-New York. Il a tout vu : le boom de Wall Street et de la culture yuppie, les attentats du 11-Septembre, la crise des subprimes, le Covid. Rien n'égale pour lui « l'énergie de la ville, la créativité des gens qui l'occupent, la densité de talents » qu'on y trouve.

Actuellement, ces talents se connectent spontanément, entreprennent ensemble, esquissent des nouveaux mondes. Française installée ici depuis quinze ans, Anna Polonsky a fondé Polonsky & Friends, une agence de direction artistique et stratégique dans le secteur de la food. Situé dans le quartier de Bedford, à Brooklyn, son studio accueille aussi des illustrateurs, des artistes, un restaurant… C'est devenu un centre névralgique vibrant d'idées et de création. À ses yeux, Brooklyn, en particulier, vit une période très excitante. Entre débrouille et résilience, c'est le temps de l'expérimentation et de l'émergence de contre-cultures passionnantes, de figures et d'arts de vivre qui ne manqueront pas de s'exporter aux quatre coins du monde. Et si c'était, en réalité, le meilleur moment pour y aller ?

Un day trip dans le nord

Ne serait-ce que pour le plaisir de prendre la route (en voiture pour explorer les forêts luxuriantes, ou en train pour longer l'Hudson River), offrez-vous une escapade au musée d'art contemporain Dia Beacon, à 1 h 30 de New York, dans le nord de l'État. En pleine campagne, une ancienne imprimerie de 22 000 mètres carrés a été réhabilitée pour accueillir des œuvres monumentales : une araignée de Louise Bourgeois, les ellipses en acier de Richard Serra, les fosses de Michael Heizer… On profite de cette escapade pour faire un stop au Yankee Clipper, une institution locale. Sa cuisine n'est pas renversante (tenez-vous-en aux classiques cheeseburgers, œufs-bacon, pancakes… et attention les portions sont gargantuesques !), mais l'atmosphère de ce vieux « diner » resté dans son jus mérite vraiment le détour.

Dia Beacon, 3 Beekman Street, Beacon. Yankee Clipper, 397 Main Street, Beacon

Le micro-quartier dont tout le monde parle

Il a sa tribu (skateurs lookés, it girls locales, podcasteurs à succès et artistes en tout genre), ses galeries et boutiques d'initiés, son bar emblématique (Clandestino), son parrain (le photographe culte Ryan McGinley) et même son propre fanzine (« The Drunken Canal »). À l'intersection de Chinatown et de Lower East Side, ces trois blocs, s'étendant sur moins de 200 mètres, sont devenus, selon le « New York Times », l'incubateur du cool new-yorkais pendant la pandémie, et méritent donc une visite.

De nouvelles expériences fitness

New York est un véritable incubateur du wellness. Pourquoi ne pas profiter de votre voyage pour tester les nouveaux concepts « form » qui débarqueront en France dans plusieurs mois ? Julie Granger, danseuse, coach de célébrités et fondatrice de The Studio Paris (thestudioparis.com), nous liste ses derniers coups de cœur.

PVOLVE« C'est le nouveau studio tendance créé par l'ancienne Barre Manager d'Equinox. Un cours de renforcement où l'on utilise beaucoup d'accessoires pour créer de la résistance dans une ambiance énergique : musique forte, lumières tamisées… »pvolve.com

ELEMENTS BARRE FIT« Le studio de barre d'East Hampton, qui vient de s'installer dans l'Upper East Side. La salle est belle, spacieuse et lumineuse : une perle en plein milieu de Manhattan ! »elementsbarrefit.com

ONE YOGA HOUSE« Un studio magnifique dans Dumbo, le quartier cool de Brooklyn. On y trouve des cours de yoga de tous les types, ainsi que des master class dispensées par des invités internationaux. »oneyogahouse.com

SOLIDCORE« Un cours de Pilates révolutionnaire sur machine brevetée. Attention, il faut s'accrocher : ce workout est très challengeant et les cinquante minutes se font sentir ! »solidcore.co

Une renaissance américaine

Si New York tient à ce point une place à part dans le cœur des voyageurs, c'est que la ville éveille, plus que n'importe quelle autre destination, un imaginaire d'une richesse infinie. Aucun autre lieu n'a autant été raconté, fantasmé ni célébré par la littérature, la musique ou le cinéma ces cent dernières années. Poser le pied à Manhattan pour la première fois, c'est un peu comme rencontrer son idole de jeunesse dans un café : on éprouve instinctivement un sentiment de familiarité. New York l'ignore peut-être, mais on sait déjà tout d'elle. On a exploré les communautés arty de ses rues downtown dans « After Hours » ou « Recherche Susan désespérément », les sommets de ses gratte-ciel avec « Wall Street » et « Working Girl », et les mille et un visages de Brooklyn grâce à la filmographie de Spike Lee. Mais peu de films ont été aussi emblématiques que « Breakfast at Tiffany's », de Blake Edwards (1961), adapté du roman de Truman Capote, qui décrit les déambulations mondaines de Holly Golightly dans l'Upper East Side. Audrey Hepburn en robe de soirée, bijoux et lunettes de soleil XXL descend d'un taxi aux premières heures du jour. Elle se dirige lentement devant Tiffany & Co., sur la Cinquième Avenue silencieuse, et dégaine un café à emporter ainsi qu'un croissant qu'elle dévore en silence, hypnotisée par les bijoux qui scintillent derrière la vitrine. Ce n'est pas qu'une scène, c'est un lifestyle : le moment street food le plus chic du cinéma. Et la boutique Tiffany & Co., ce n'est pas qu'une boutique : c'est un monument new-yorkais, une destination en soi.

Son histoire démarre en 1837, quand Charles Lewis Tiffany emprunte 1 000 dollars à son père pour ouvrir une première boutique d'objets de luxe à New York. Très vite, ses créations (la vaisselle creuse d'abord, puis l'argenterie et enfin la joaillerie) s'affranchissent de l'esthétique européenne alors en vogue pour proposer des créations inédites et plus volontiers inspirées du monde naturel. Au fil des années, la maison acquiert les diamants les plus spectaculaires de la planète, invente la bague de fiançailles telle qu'on la connaît aujourd'hui, fournit les têtes couronnées puis les icônes mode de l'Amérique, Elizabeth Taylor et Jackie Kennedy en tête. Il lui fallait un espace à la hauteur de son rayonnement international : ce sera le Landmark, un bâtiment majestueux au croisem*nt de la Cinquième Avenue et de la 57e Rue, ouvert en 1940. 10 000 mètres carrés de luxe époustouflant où se jouent les grands moments de vie des New-Yorkais : on y choisit sa bague de fiançailles, on y dresse sa liste de mariage, on y fait graver les cadeaux de naissance… Ces quatre dernières années, les portes de la boutique sont restées fermées. Elles viennent tout juste de rouvrir pour révéler la rénovation du siècle, pilotée par l'architecte Peter Marino. Au rez-de-chaussée, on est accueilli par un monumental tableau de Basquiat aux couleurs de Tiffany & Co. Quelques étages plus haut, le salon réservé aux fiançailles est tapissé d'une œuvre de Damien Hirst. Et ne serait-ce pas une pièce lumineuse de James Turrell un peu plus loin ? Les propres trésors de la maison sont eux aussi exposés : le légendaire « Tiffany Diamond » jaune de 128,54 carats, l'hypnotique collier « Medusa » conçu par Louis Comfort Tiffany en 1902, et le scénario original de « Breakfast at Tiffany's » accompagné de l'oscar qui avait récompensé la bande-son d'Henry Mancini. Une certaine histoire de l'Amérique qui s'offre à nous.

Un vrai petit déjeuner chez Tiffany&Co.

Qui n'a jamais rêvé de s'offrir, littéralement, un petit déjeuner chez Tiffany ? Rendez-vous au Blue Box Cafe, le restaurant de la boutique, qui propose toute la journée une cuisine imaginée par Daniel Boulud, le monstre sacré de la gastronomie française à New York. L'espace ? Une cafétéria joyeuse au-dessus de laquelle flottent des centaines de boîtes Tiffany & Co. « J'ai prévenu Peter Marino, l'architecte, que j'offrirai le déjeuner à tous ceux qui devineront combien de boîtes sont suspendues au plafond, s'amuse Daniel Boulud. On a voulu faire quelque chose d'unique, une “happy place” avec beaucoup de classe, de créativité et d'excentricité. » On y sert un thé à la bergamote « très floral et délicat », spécialement créé pour la boutique, des viennoiseries et un œuf brouillé au caviar. À l'heure du thé, une multitude de petites pâtisseries, dont une madeleine trempée dans un chocolat de la couleur bleue emblématique de la maison, et des sandwichs : concombre et fromage blanc aux herbes fraîches pour une pause light, bagel au cream cheese ou corned-beef au munstwer américain pour se faire plaisir. Au déjeuner, une carte qui change avec les saisons et dont le chef nous révèle quelques plats signatures : le Yankee Burger au cheddar, dont le directeur exécutif de Tiffany & Co., Alexandre Arnault, est déjà fou, un croque-monsieur à la truffe et au fromage coulant ou une quiche aux dix légumes verts. Comment une journée pourrait-elle être mauvaise quand elle démarre ainsi ?

Quoi de neuf à New York ? Tous nos plans du moment - Elle (4)

© Presse

Tiffany & Co. – The Landmark, 727 5th Avenue.

Une nuit de rêve

Quoi de neuf à New York ? Tous nos plans du moment - Elle (5)

© Matthieu Salvaing

Dans une ville bouillonnante où l'ouverture d'une nouvelle adresse en chasse une autre et où le hot spot d'aujourd'hui sera déjà oublié demain, il est un nouvel hôtel qui n'en finit pas d'intriguer les locaux. Son nom ? Le Fouquet's. Imaginez un cocon situé dans l'un des plus jolis quartiers de Manhattan, charmant comme un boutique-hôtel et luxueux comme un palace. Chaque chambre a l'allure d'un boudoir : toile de jouy sur les murs, salle de bains en marbre, tentures lavande et vert amande derrière lesquelles se découpent les immeubles en briques rouges emblématiques de Tribeca. Une atmosphère feutrée qui nous suit jusque dans les parties communes, éclairées d'une lumière chaude émanant de lustres en verre de Murano. Au rez-de-chaussée, une cafétéria végétarienne nourrie d'influences levantines et un restaurant dont la carte est signée Pierre Gagnaire. Mais c'est en sous-sol qu'il faudra se rendre pour découvrir son secret le mieux gardé : un spa sublime équipé d'une piscine.

Fouquet's New York, 456 Greenwich Street.

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